Les Sims 3 : le précurseur

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Les Sims 3 est le premier jeu vidéo à avoir fait son apparition dans ma pratique clinique, en décembre 2011. En m’installant en libéral en 2005 je savais que si j’avais à utiliser un jeu vidéo en séance cela serait celui-ci, pour 2 raisons. La première, c’est que que je pratique le jeu depuis sa sortie en 2000 en pressentant bien le potentiel en thérapie d’enfants ; la deuxième raison est que j’avais lu le résultat des travaux de Michael Stora qui a montré à quel point l’utilisation des Sims pouvait être pertinente.

Ainsi, quand j’ai utilisé de manière professionnelle les Sims en 2011, je cumulais 11 ans de pratique personnelle de ce jeu, 3 versions du jeu et une douzaine d’extensions.

Mais pourquoi avoir attendu autant avant de me lancer ?

Premièrement, il m’a fallu prendre le temps de poser ma pratique libérale, gagner en expérience professionnelle pour pouvoir adapter mon cadre thérapeutique de la meilleure manière possible.

Évoquer en séance la pratique de tel ou tel jeu avec les patients, rejouer verbalement les parties de Counter-Strike, League of Legends, Call of Duty ou Minecraft est une chose, mais introduire des sessions de jeu vidéo dans la thérapie en séance est un exercice différent qui vient nécessairement bousculer le cadre.

Deuxièmement, il m’a fallu dépasser un atout qui s’était révélé être un handicap : ma trop grande connaissance du jeu m’a déstabilisé quand il a été question d’utiliser concrètement les Sims.  »Ceci à voir, ça à faire, les besoins à gérer, les familles à développer et les générations à gérer, faire progresser les Sims dans leurs métiers et dans leurs relations sociales, etc… » trop de possibilités et trop de questions qui ne collaient pas avec le cadre thérapeutique car je ne trouvais pas “la porte d’entrée” vers ce fameux cadre.

Un jour ma fille m’a demandé si elle pouvait y jouer. Je l’ai installée devant l’ordinateur, ai lancé la partie et je l’ai observée commencer à jouer. Ayant toujours vu les Sims à la maison je n’ai pas eu besoin de lui expliquer le jeu puisqu’elle l’avait déjà appris en me regardant jouer (comme ce que font les plus jeunes en regardant les chaînes Youtube consacrées à Minecraft, sachant y jouer sans l’avoir jamais pratiqué).

C’est en voyant quelqu’un jouer aux Sims pour la première fois que j’ai pu me remettre dans ce contexte « naïf » de débutant. Et décider que le meilleur moyen pour utiliser les Sims en séance était de commencer par le début, c’est à dire la construction du ou des personnages, étape par étape, nom/prénom – traits physiques – habillement – traits de caractère …

Création d'un sim's ou avatar
Création d’un Sims ou avatar

Le reste allait suivre naturellement comme je le présenterai dans les articles qui suivront.

 

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À propos Bruno BERTHIER

Psychologue Clinicien en libéral Diplômé en 2001 de l'Ecole de Psychologue Praticiens

1 commentaire

  1. […] Les Sims, le patient a la possibilité de projeter un certain nombre d’affects et de perceptions par le […]

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